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On dope bien les chevaux

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Message par SpaceInvasor Lun 23 Mar - 10:58


Officiellement, Mahmood Al Zarooni n'a plus le droit d'approcher un cheval de course avant 2021. En réalité, il est probable que la carrière de cet entraîneur de 37 ans se soit purement et simplement achevée, jeudi 25 avril à Londres, lorsque l'Autorité britannique des courses hippiques (BHA – British Horseracing Authority) lui a infligé une suspension de huit ans. Le Dubaïote, qui exerçait depuis 2010 dans la prestigieuse écurie de Godolphin, à Newmarket – à 100 kilomètres au nord-est de Londres –, a été banni après avoir déclenché ce que les médias britanniques présentent comme le plus grand scandale de dopage dans l'histoire du hippisme. Le coup est rude pour la Rolls des écuries, qui veille sur plus de quatre cents chevaux, et pour Al Zarooni, ancien groom devenu entraîneur à succès, comme en 2012, lors de la victoire de son protégé, Monterosso, lors de la Dubai World Cup, la course la plus richement dotée au monde.

Le 9 avril, la BHA envoie ses préleveurs effectuer des contrôles de routine à Newmarket, sur 45 chevaux de l'écurie appartenant à l'émir de Dubaï, Mohammed ben Rachid Al Maktoum. Onze animaux s'avèrent positifs aux stéroïdes anabolisants : sept à l'Ethylestranol, quatre au Stanozolol – le produit que l'on avait retrouvé dans l'urine du sprinteur canadien Ben Johnson lors des Jeux olympiques de Séoul en 1988. Lors de l'enquête consécutive à ces résultats anormaux, Mahmood Al Zarooni avouera avoir administré des substances prohibées à quatre autres bêtes qui n'avaient pas été contrôlées lors de la visite de la BHA.

J'ai commis une erreur catastrophique, s'est excusé l'entraîneur déchu, qui plaide l'ignorance du règlement. Je reconnais qu'il était de ma responsabilité d'être au courant de la réglementation au sujet de l'utilisation des substances prohibées en Grande-Bretagne." Une défense qui semble difficile à tenir, surtout pour un entraîneur chevronné, mais la loi n'est cependant pas la même dans tous les paddocks : en Angleterre ou en France, la tolérance est au niveau zéro, mais en Australie ou à Dubaï, l'utilisation de stéroïdes est tolérée lors des entraînements, à condition que les chevaux ne présentent plus, lors des courses, la moindre trace de ces produits, qui mettent généralement quelques jours à disparaître.


Mahmood Al Zarooni, qui serait donc encore entraîneur aujourd'hui si tout cela s'était passé aux antipodes, a eu beau jurer qu'il ne "savai[t] pas [qu'il] commettai[t] une infraction", dans la mesure où les chevaux concernés n'étaient pas en période de compétition, il n'a convaincu personne. Quand il leur fut demandé s'ils jugeaient crédible la défense de l'accusé, Paul Bittar, président de la BHA, et Simon Crisford, manager de l'écurie Godolphin, ont tous deux prononcé le même mot : "Non." Crisford ne s'est pas privé d'accabler son ancien collègue, qu'il a qualifié de "personne dangereuse, qui n'a montré aucun respect à la course hippique".

Al Zarooni n'est pas le seul à payer les seringues cassées, puisque les quinze chevaux dopés "à l'insu de leur plein gré" ont été suspendus six mois, le temps de s'assurer que leur corps ait évacué toutes les substances interdites et qu'ils n'en tirent plus le moindre bénéfice. Par ailleurs, le vétérinaire chargé des piqûres a réussi à prouver qu'on l'avait forcé à les effectuer alors qu'il ignorait la composition de la mixture qu'il administrait aux pur-sang, et sort donc indemne de cette affaire.


Ce qui n'est pas le cas de l'écurie Godolphin, dont le propriétaire s'est dit "horrifié" par cette affaire. Le cheik Al Maktoum a ainsi ordonné la fermeture de l'écurie tenue par Al Zarooni afin de poursuivre les contrôles sur les chevaux qui s'y trouvent. "Cela va prendre du temps" avant que le public n'ait de nouveau confiance en Godolphin, a reconnu Simon Crisford, qui a évoqué un "incident isolé".

Le "Al Zaroonigate" n'est pourtant pas la première affaire qui éclabousse l'écurie ayant engrangé plus de deux mille victoires depuis sa création en 1992, et plus d'un milliard de dollars de gains ces cinq dernières années. En 2009, le cheik Al Maktoum, dont l'une des femmes, la princesse Haya de Jordanie, préside la Fédération équestre internationale, avait lui-même été suspendu six mois du circuit des courses d'endurance après que son cheval eut échoué à deux tests antidopage. Et, en octobre 2012, le crack-jockey Frankie Dettori, considéré comme l'un des meilleurs du monde, avait été licencié par Godolphin pour un contrôle antidopage positif un mois plus tôt. Son cheval n'y était pour rien, le jockey italien avait réservé la cocaïne pour son usage personnel.

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